Limbé HaitiVision

"Le progrès commence dans la tête"

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Comme le nom du site le suggère, notre organisation vise à promouvoir le développement et le rayonnement de l’arrondissement du Limbé. Il veut être un lieu de stimulation d’un débat et d’échanges sur une vision moderne de l’avenir du Limbé. Ce débat est bien entendu ouvert à tous et est non-partisan.

Limbé

 

Haiti Nord

La culture haïtienne est une culture principalement orale, de ce fait elle n’enregistre généralement pas de procès-verbaux et des comptes-rendus de ces activités présentes et génère très peu de dossiers pour une préservation de l’histoire. De ce fait, Il n’existe presque pas d’archives fiables maintenues même par un palier gouvernemental, comme une municipalité.

Très peu de gens et par conséquent de communautés ont le concept de noter et de rapporter les faits marquants de la vie actuelle, explicitement dans une démarche ou exercice de mémoire. Pourtant cela n’a pas été toujours ainsi. Dans le royaume du Nord de Christophe des années 1814, il y eut des archives équivalentes à ceux de l’Europe.  Ceci est d’ailleurs vrai pour la république d’Haïti, durant au moins les 70 années suivant l’indépendance. Il y eut petit à petit une décadence sociale et institutionnelle persistante, qui a produit l’Haïti que nous connaissons présentement.

 

Ce cite est dédié à la promotion de la grande région du Limbé. Il se veut un lieu de référence où sont regroupées beaucoup d’informations pertinentes d’intérêt publique, concernant le Limbé. Les informations historiques publiées sur ce site proviennent d’archives nationales et internationales, de notes patrimoniales du Limbéen J. A. Luc Laguerre né dans les années 1930, de travaux de reconstruction historique et de faits rapportés par des témoins oculaires.

Nous vous invitons à contribuer à cet effort par vos commentaires et le partage de documents patrimoniaux personnels ou familiaux comme des photos, des textes originaux, etc.  Enfin, pour les Haïtiens originaires d’autres villes, nous vous encourageons à reproduire cette initiative comme représentants et au nom de votre communauté d’origine.

Histoire

A l’époque des Indiens, la région du Limbé était constituée de petits villages. Les régions du Borgne, du Limbé, de Port-Margot et de Plaisance s’appelaient Goacanacaric. La région de la baie de l’Acul, s’appelait à l’époque Marien. Ensemble, toute cette grande région faisait partie du pays du cacique de Goacanacaric. L’actuelle ville du Limbé fut fondée en 1715 sous la colonie française avec la formation de la paroisse du Limbé. Le Limbé figure sur la carte de Saint Domingue de 1750 de Sir Robert avec les paroisses avoisinantes de Port-Margot, Acul-du-Nord et Morne-Rouge. A titre de comparaison, les présentes villes de Plaisance, Borgne, Ennery, Marmelade par exemple n’étaient pas indiquées sur cette carte.

Le nom Limbé en botanique désigne la partie plate d’une feuille ou du pétale d’une fleur. Il peut aussi, à partir de l’anglais « Limb » ou du Français  »Limbe », désigner la partie principale ou la grosse branche d’un arbre. De ce fait, le nom Limbé vient de l’emplacement actuel de la ville dans la partie plate de la vallée du Limbé et de la présence de la rivière du même nom qui est la branche principale de cette rivière formée par les affluents La Soufriere et Grande Rivière ayant sa source au bas de la montagne Bédorette.

Du temps de la colonie, la location du Limbé a eu une grande influence sur le rôle que la région a joué. La vallée du Limbé était bien isolée des autres régions limitrophes de l’Artibonite, par la chaine de montagne du Nord appelée alors La Coupe de Plaisance (actuelles mornes Pilboreau et Bédorette). Les esclaves du Limbé pouvaient communiquer avec ceux vivant plus loin dans la Plaine du Nord à travers les pistes montagneuses de la Coupe du Limbé et les pistes se trouvant de l’autre côté de la rivière Soufrière. Ils pouvaient ainsi participer à des rencontres secrètes avec les autres esclaves des environs et créer ainsi des liens de confiance. 

Ainsi, au point de vue de l’histoire de la révolution haïtienne, un prêtre vaudou nommé Dutty Boukman vécut au Limbé à Chabaud. Boukman organisa la célèbre réunion religieuse d’esclaves africains au Bois-Caiman dans la région de Morne Rouge en août 1791. Cette réunion visa à préparer mentalement les esclaves, pour le coup d’envoi d’un soulèvement. Après cette rencontre, les esclaves mirent le feu à des dizaines de plantations dans le Nord dont celle du colon français Sébastien – Francois le Normand de Mezy à Chabaud, dans la 4ème section rurale de la commune de Limbé (Chabotte en créole). Citons Makandal dans la liste d’esclaves célèbres venant de la région du Limbé. 

D’un autre coté, quelques années plus tard en 1803, l’armée des esclaves se réunit également au Limbé, dans le carrefour appelé Nan Canno (signifiant « Dans la région des canons » en raison de ce fait historique) pour se préparer avant l’assaut final sur Cap-haïtien (26 km plus au nord-est). La célèbre bataille de Vertières eut lieu lors de cet assaut, où le dernier bastion français fut maîtrisé par l’armée révolutionnaire des esclaves durant la révolution haïtienne.

Mentionnons qu’au cours de cette bataille de Vertières, le général haïtien Capois-La-Mort, à cheval et ses hommes rencontrèrent un barrage de feu durant leur avancée. Malgré qu’une balle passât à travers son chapeau, Capois-La-Mort monté sur son cheval, continua de courir vers l’ennemi et exhorta ses hommes à aller de l’avant. Une balle de canon faucha son cheval au sol. Le général se leva et reprit sa course vers la ligne ennemie criant à ses soldats « En avant ! En avant! ». Une autre balle d’un tireur d’élite français emporta le chapeau de Capois-La-Mort. Une fois de plus, cela ne l’empêcha pas de brandir son sabre et menant ses hommes en avant avec son cri continue de « En avant ! » Observant cet acte de bravoure, le général français Comte de Rochambeau chargé de défendre Cap-Haïtien, donna l’ordre de cesser les tirs et demanda à ses gardes d’applaudir ce guerrier africain avec un roulement de tambour, avant la reprise de la bataille.

 

Références:

  – Limbé Haïti, Encyclopédie Historique de la Période Précolombienne au début des années 2000, J. Luc Laguerre & Drelin Laguerre, juin 2015

  – The Haitian Revolution And Its Effects, Patrick E. Bryan

  – Toussaint Louverture: A Biography, Madison Smartt Bell

  – Heroes of Haiti, W.F. Burton Sellers, 11 January 1999

  – Histoire d’Haiti, De l’indépendance à nos jours, Cours moyens et supérieurs, Odette Roy Fombrun1

Pages additionnelles

Indira Gandhi a déclaré: «Le pouvoir de remettre en question est la base de tout progrès humain.» Notre éditorial vise à poser les questions qui alimentent les dialogues et lancent des débats instructifs. 

Objectif

Cette organisation ne poursuit pas d’intérêt politique partisan. D’autres spécialistes du commerce politique se chargeront de cette tâche.

Structure

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